le RER roule à l’envers
le métro six sort de terre
pleut-il ? non, mais il a plu
plait-il ? non, mais il a plu
plait-il ? non, mais il m’a plu
le RER roule à l’envers
le métro six sort de terre
Où allons-nous tout l’temps ?
Où vont donc tous ces gens ?
Que faire de notre argent ?
Comment gagner du temps ?
C’est trop grand la vie
C’est trop petit on n’a pas l’temps
C’est trop grand Paris
C’est trop petit pour tous ces gens
On en oublie son père
On révère à l’envers
On en oublie sa mère
On vénère à tort et à travers
On a toujours à faire
À défaire et à refaire
On voudrait toujours se plaire
On espère à tort et à travers
Il y a qu’on est entré là sans avoir vu de la lumière
Il y a là l’eau, le feu, le computer, Vivendi, et la terre
La belle au bois dormant a rompu les négociations
Unilatéralement le prince entame des protestations
Doit-on se courber encore et toujours pour une ligne droite ?
Prière pour trouver les grands espaces entre les parois d’une boîte
A l’envers, à l’endroit, à l’envers, à l’endroit
A l’endroit, à l’envers, à l’envers, à l’endroit
...la filiation (avec le RER) me semble directe...
Il faut rendre l’origine de l’idée du refrain "c’est trop grand paris, c’est trop petit pour tous ces gens" à un trajet en 205 rouge automatique avec la batterie et la guitare dedans pour aller jouer un concert, où je crois que le chauffeur disait que paris était à la fois trop grand et trop petit... et qu’il y y [oui oui] avait trop de monde. Il y avait trop de monde sur le perif, ça c’est sûr, on est arrivé en retard chez Adel.
[En tout cas, et c’est le principal "tout rentre dans une 205" :)]
Je l’avais bien dit à la fille à la Ka que j’aimais bien le son de la phrase « le métro six sort de terre » et je me rappelle bien de la moue incrédule qu’elle a fait quand j’ai dit que j’en ferais bien une chanson un jour ou l’autre... :)
La première fois que j’ai voulu enregistrer la voix, j’ai été coincée par la tessiture non-habituelle...
La seconde fois, avec une technique vocale un peu plus évoluée, ça a posé beaucoup moins de problème de changement de couleur de voix... J’ai enregistré sur deux pistes séparées pour avoir le temps de reprendre mon souffle et chanter un peu moins faux.
je sortais du métro, je me demandais, tout simplement.. s’il avait plu. En regardant les flaques, il avait plu.
Et j’ai pensé à un garçon qui m’avait plu, et qui devait comprendre enfin qu’il ne me plaisait plus.
Il ne pleut plus, il ne pleure plus, j’espère.
On espère toujours un peu à tort et à travers, surtout quand on croit qu’on aime, quand on veut croire que la vie est belle, quand on veut y croire encore, quand on veut se plaire à soi-même et en couple, toujours.
J’ai voulu parler de mes parents aussi, (ou plutôt : "ils sont apparus dans cette chanson") comme de la terre et de la mer, parce qu’ils me manquent, à Paris, peut-être.
le RER
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